Mohammed ben Abdessalam al-Barihi : Une icône de la musique arabo-andalouse au Maroc

Mohammed ben Abdessalam al-Barihi (1850-1945) est considéré comme l’une des figures les plus éminentes de la musique arabo-andalouse marocaine et une personnalité centrale dans la préservation et le développement de ce patrimoine artistique ancestral. Son nom est associé à la fondation du célèbre « Orchestre al-Barihi », qui deviendra plus tard l’orchestre officiel de la Radiodiffusion-Télévision Marocaine, laissant ainsi une empreinte indélébile dans l’histoire de la musique du Royaume.

Né à Fès en 1850, al-Barihi a grandi dans un environnement artistique imprégné de musique arabo-andalouse. Il en a appris les fondements et les règles auprès de son père, Abd al-Salam al-Barihi, qui était lui-même l’un des grands maîtres de cet art. Grâce à son talent et à sa passion, Mohammed al-Barihi a réussi à maîtriser les onze « Noubas » (suites) du répertoire de la musique Al-Âla, devenant l’un des interprètes et innovateurs les plus importants de son époque.

Le rôle d’al-Barihi ne s’est pas limité à l’excellence de son interprétation ; il a fondé son propre orchestre qui portait son nom et qui rassemblait une élite des plus talentueux musiciens et chanteurs. L’Orchestre al-Barihi a parcouru les différentes villes du Maroc, contribuant de manière significative à la diffusion de la musique arabo-andalouse et à sa transmission aux nouvelles générations. Un certain nombre de grands artistes, qui ont ensuite porté le flambeau de cet art, ont été formés par lui, parmi lesquels Ahmed Loukili et Abdelkrim Raiss.

En reconnaissance de ses contributions exceptionnelles, le nom « al-Barihi » a été donné à la rue où se trouve le siège de la Radiodiffusion-Télévision Marocaine à Rabat, et le bâtiment de la télévision lui-même a été baptisé « Dar Brihi ». Cet hommage immortalise la mémoire d’un artiste qui a consacré sa vie au service du patrimoine musical marocain authentique. Mohammed ben Abdessalam al-Barihi est décédé en 1945, laissant derrière lui un riche héritage artistique qui continue d’inspirer les générations successives d’amateurs de musique arabo-andalouse.

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